Les
circuits et fonctions logiques
Introduction
Il y a plus de 2000 ans que le
philosophe géomètre Aristote
énonçant une théorie de la
pensée humaine en posant ainsi le fondement logique selon
ses théories. Il pensait
qu’une phrase écrite est
considérée comme une donnée. Diverses
données peuvent être coupées ensemble
en structure logique, l’ensemble reste cohérent
dans la mesure où chacune des propositions de
départ (donnée) à une signification
précise dépourvue de double sens. Dans ce cas les
propositions du départ ne peuvent être
que vrai ou fausse.
Vers le milieu du 19e
siècle, le mathématicien et logicien George
Boole, donna à cette logique une formulation
mathématique en remplaçant les phrases par les
lettres et en introduisant des signes relatives au
diverses mode de coupage.
En
algèbre logique (algèbre de Boole), une
donnée ne peut prendre que deux valeurs :
Donnée qui est vrai prend la valeur 1 (le 1
logique).
Donnée qui est fausse prend la valeur 0 (le 0
logique).
À un ensemble de propositions liées
par des opérations (formule), on peut donc associer un
circuit électrique. La formule est vraie si le courant passe
dans le circuit, fausse si le courant ne passe pas. Ainsi, la formule p
^ q équivaut à un circuit où les deux
interrupteurs sont montés en série. Le courant
passe dans le circuit si et seulement si les deux interrupteurs sont
fermés, c'est-à-dire si p et q sont toutes les
deux vraies. De même, l'affirmation p U q équivaut
à un circuit où les deux interrupteurs sont
montés en parallèle. Le courant passe dans le
circuit si l'une ou l'autre des affirmations ou les deux sont vraies,
c'est-à-dire si les interrupteurs correspondants sont
fermés.
Définitions
circuit logique, circuits
électroniques, également appelés
dispositifs logiques dont la fonction est de produire des sorties
binaires spécifiées, à partir
d'entrées binaires spécifiées ; cette
opération est réalisée par un circuit
matériel utilisant des portes logiques.
Une porte logique est un dispositif (la plupart du
temps électronique) qui réalise une fonction
logique élémentaire, à savoir ET, OU,
NON-ET, NON-OU. Pour une porte logique électronique, les
signaux d'entrée et de sortie peuvent prendre deux niveaux
de tension : le niveau élevé
représente la réponse « vrai
» (le 1 logique), et le niveau faible la réponse
« faux » (le 0 logique).
Un circuit matériel, construit à
partir de boîtiers de circuits intégrés
sur des cartes circuits, requiert deux types de câblage : un
premier type pour la circulation de l'information logique entre deux
portes, et un deuxième, pour l'alimentation des puces, qui
doit être placé sur les circuits de sorte que
ceux-ci n'interfèrent pas avec les signaux logiques.
Les circuits
logiques peuvent être analysés
mathématiquement en utilisant l'algèbre
booléenne, ou algèbre des commutations. Dans
cette représentation, le binaire 1 est associé
à l'élément identité, et le
0 logique à l'élément nul.
Variables
et fonctions logiques, tables de vérité
a) variables :
La
variable logique est une grandeur qui ne peut prendre que la valeur 0ou
1. Cette valeur se note comme en algèbre (a, b,
x…).
b) fonctions
logiques :
La fonction logique est le résultat de
combinaison (logique combinatoire) d’une ou de plusieurs
variables reliées entre elles par
des opérations mathématiques
booléennes bien définies :
La valeur résultante de la
valeur des variables logiques, elle ne peut être que 0 ou 1.
La variable logique en deux valeurs,
il n’existe que 2 combinaisons possibles à
l’entrée, il existe 4 combinaisons de valeurs de
sortie à ces variables d’entrées.
D’une manière
générale, pour n variable on a 2n combinaisons
et fonctions.
Exemple :
Pour un seul variable on a 2
combinaisons et 4 fonctions.
Pour 4 variables, on a 8 combinaisons
et 16 fonctions.
c) table de
vérité:
La relation entrée-sortie d’un
système logique peut être mise sous forme
d’un tableau que l’on nomme table de
vérité. Une table de vérité
comporte 2n lignes où n est les
nombre de variable d’entrées. Elle comporte toutes
les combinaisons possibles de variables.
Soit un système logique
à deux variables A et B.
table
de vérité:
A |
B |
Y |
0 |
0 |
f(0,0) |
0 |
1 |
f(0,1) |
1 |
0 |
f(1,0) |
1 |
1 |
f(1,1) |
Représentations
des fonctions logiques
a)Formes
algébriques
Dans
cette partie, nous allons montrer les
opérateurs logiques suivants et leurs
représentations schématiques :
La porte logique ou opérateur logique ET, OU, NON, NAND,
NOR.
1) L’opérateur
logique ET (AND)(7408)
L’opérateur AND réalise une
multiplication logique entre des variables. Il joue le
même rôle que celle des contacteurs montés
en série.
Représentation
schématique:
table de vérité:
a |
b |
x |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
note bien:
x
= a.b
2)L’opérateur
logique OU(OR)(7432)
L’opérateur OR réalise une addition
logique entre des variables. Il joue le
même rôle que celle des contacteurs montés
en dérivation.
Représentation
schématique:
table de vérité:
a |
b |
x |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
1 |
1 |
note bien: x = a+b
3)L’opérateur
logique NON (NOT)
L’opérateur
logique NOT joue le rôle d’inverseur. Et
même, on l’appelle inverseur. Le
résultat obtenu à la sortie est
l’inverse du résultat appliqué a
l’entrée( il faut tenir compte qu'en algebre de
boole l'inverse de 1 n'est pas 1/1 mais plutôt 0...).
Représentation
schématique:
table de vérité:
note bien:
4)L’opérateur
logique NON-ET (NAND)
L’opérateur
logique NON-ET réalise l’inverse d’une
multiplication des variables. C'est-à-dire il
réalise la multiplication entre des variables mais le
produit il met l’inverse.
Représentation
schématique:
table de
vérité:
a |
b |
X |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
4)L’opérateur
logique NON-OU (NOR)
L’opérateur
logique NON-OU réalise l’addition logique des
variables en mettant l’inverse de la somme comme
résultat.
a |
b |
X |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
1 |
0 |
5)L’opérateur
logique OU EXCLUSIF (XOR)
Remarque : la sortie est
égale à 0 si les entrées sont
identiques et elle est egale à 1 si les 2 entrées
sont différentes.
b)Forme disjonctive
Elle correspond à une
somme des produits logiques.
Exemple : F(A,B,C) = A.B +
B.C +A.C.B
Si chacun des produits contient
toutes les variables d’entrée sous une forme
directe ou complémentée, alors la forme est
appelée « première forme
canonique »
ou « forme canonique disjonctive ».Chacun
des produits est alors appelé minterme.
c)Forme conjonctive
Elle fait référence à un
produit de sommes logiques .
Exemple : F(A,B,C) = (A+B)
(B+C) (A+C+B ).
Si chacune des sommes
contient toutes les variables d’entrée sous une
forme directe ou complémentée, alors la forme est
appelée « deuxième forme canonique »
ou « forme canonique
conjonctive ». Chacune des sommes est alors
appelée maxterme.
d)Équivalence
entre la table de vérité et forme canonique:
table de vérité:
Si Y= 1, l’expression de la
fonction Y sera :
La
fonction Y est la forme canonique. Et dans ce tableau de
vérité, on peut en avoir plusieurs formes
canoniques selon les cas à étudier. Par exemple
le cas déjà étudié est le
cas ou la forme canonique est disjonctive (avec Y=1). Si nous voudrions
étudier le cas où Y=0 ou le cas où la
forme canonique est conjonctive, on devrait bien sure avoir des
résultats différents.
Dans le cas de la
réalisation pratique, cette forme canonique doit
être simplifié.
Description de
méthodes de simplification
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