Principe
physique de fonctionnement des sémi-conducteurs
Si on classe les
matériaux selon leurs résistivité, on
distingue trois groupes différenciés:
- les
conducteurs
- les
sémi-conducteurs
- les isolants
les sémi-conducteurs
sont des Corps cristallin dont les propriétés de conductibilité
électrique sont intermédiaires entre celle des métaux
et celle des isolants.
Les sémi-conducteurs(silicium et germanium) sont
des isolants parfaits au zero absolue(zero absolue= zero kelvin= -273.15oC).
Si on augmente la temperature, les électrons se
liberent de leurs liaisons convalentes et se
déplacent à travers la structure cristaline; et
les semi-conducteurs devienent a ce moment là des
conducteurs.
Les matériaux largement utilisés en électronique
pour réaliser des composants tels que des diodes, des
transistors, des thyristors, des circuits
intégrés ainsi que des lasers à semi-conducteur
sont des corps quadrivalents telque le germanium et le silicium.
Un corps quadrivalents possedent quatres
électrons de valence dans sa couche
périphérique.Ce sont les électrons de
valence qui itervienent dans les proprietés
électriques des éléments.
Dans ce chapitre, nous allons voir:
sémi-conducteur
de type N
sémi-conducteur
de type P
La jonction polarisée dans
le sens direct
La
jonction polarisée dans le sens inverse
Lorsqu’on approche
plusieurs atomes d’un même
élément, les atomes ont tendances à
s’arranger dans l’espace en une structure
cristalline.
La
structure cristalline de silicium et de germanium est cubique
centré. Chaque atome s’arrange pour être
équidistant aux autres atomes pour partager ses quatre
électrons de valences.De
cette manière, les électrons créent
une pseudo couche périphérique de 8
électrons. Les forces de liaisons portées par les
électrons de valences sont électrostatiques. On
les appelle liaisons covalentes.
Le schema ci dessous montre la structure
cristalline de silicium et germanium.
Une
structure cristalline est caractérisé
par :
- Une organisation de
points, périodique, appelé réseau
(laticce). Les points sont les nœuds du réseau
(laticce point)
- Par un motif
constitué d’un atome ou d’un groupe
d’atome associé.
Au zéro absolue, soit
-273.15 0C,
un cristal de germanium ou de silicium pur est un isolant parfait. Tous
les électrons de valences sont solidement maintenus dans les
liaisons covalentes.
Si on
augmente la température, on fournit de
l’énergie aux atomes .cet énergie peut
être transférer en électrons de valence
et ce processus permet à ce dernier
d’acquérir une suffisante énergie pour
rompre sa liaison covalente. Ces électrons deviennent alors
libres et se déplacent à travers la structure
cristalline. Il peut servir de support aux courants
électriques. Lorsque un électron se
libère, il laisse derrière lui une place vacant,
la liaison covalente incomplète qu’on appelle trou
au lacunaire. Le trou se comporte comme une charge positive
(symbolisé par un plus dans un carré) attirant et
capturant les électrons d’atomes voisins
libérés par agitation thermique qui à
leurs tours laissent des tous. Tout se passe alors comme
si le trou est déplacé du premier au
deuxième atome. Le trou tout comme
l’électron est mobile. Le courant
électrique a l’intérieur du cristal
provient donc des charges : un flux
d’électrons libres au pole négatif au
pole positif et un flux des trous du pole positif au pole
négatif. Le deux flux assurent la conduction
intrinsèque du cristal.
la
conductivité intrinsèque
A chaque temperature, il existe un
équilibre dynamique entre le nombre des paires
électron-trou
générées et
recombinées . dès lors la concentrations des
électrons libres
n égale à celle des trous p
à une température donnée. Cette
concentration s'appelle concentration intrinsèque et se note ni :
ni =
n = p
exemple: Pour le silicium
à la température T = 300 k ni=1.45 x 1010/cm3
.
Les électrons et
les trous sont mobiles. Cependant la mobilité μn
des électrons est supérieur
à celle μp des trous qui se
déplacent par un glissement successifs
d’électrons.
exemple: Pour le silicium à la
température T = 300 k, μn
= 1500 cm2/ V.s et μp
= 475 cm2/V.s .
La conductivité d'un
sémi-conducteur est donnée par l'expression
générale :
σ =q (n μn
+ pμp)
avec
q=1.6*10-12C.
la
conductivité extrinseque
Ici les matériaux
utilisés comme dopant sont
de deux types :
Les matériaux pentavalents
(5 électrons de valences) et les matériaux
trivalents.
sémi-conducteur
de type N:
Il apparaît que la
résistance du silicium pur est énorme ce qui fait
qu’il n’est pas directement utilisable
pour la fabrication des diodes, des transistors, …. Pour le
rendre utilisable, on augmente sa conductivité en
introduisant dans sa structure un certains nombres
d’impuretés de sorte que la concentration N en
électrons puisse
être nettement supérieur a la concentration
intrinsèque mais nettement inférieur a la
densité du silicium Nsi.
ni
<<N<<Nsi
Cette opération, qui consiste
à injecter des impuretés dans le silicium prend
le nom de : dopage.
En
introduisant par exemple dans le cristal pur de silicium des atomes de
phosphore (pentavalent) comme dopant, 4 électrons de
valences seront alors utilisés et la cinquième va
se transformer en électron libre facilement car
l’énergie nécessaire pour sa
libération est très faible.
Autrement dit à la température
ambiante, cet électron sera totalement libre, cependant le
phosphore va s’ioniser totalement et ses atomes
ionisés sont appelés donneurs. Par
conséquent les électrons dans le cristal
deviennent majoritaires, les trous minoritaires et les atomes
ionisés positives. On dit qu’on a un
semi-conducteur de type N.
Lest électrons
et les trous sont mobiles et les donneurs immobiles.
sémi-conducteur
de type P
Si a présent on introduit dans le silicium pure
des atomes d’aluminium
(trivalent), ces atomes se plaçant dans le réseau
ne peuvent saturer que 3 de 4 liaisons covalentes. La
quatrième liaison manquante va créer dans le
cristal un trou. Comme l’électron libre
d’un élément covalent, le trou peut se
déplacer et servir de support au courant
électrique. Cependant en remplaçant la liaison
covalente manquante, l’électron ionise
négativement l’atome
d’aluminium. Dès lors les trous deviennent
majoritaires dans la structure, les électrons minoritaires,
et les atomes ionisés des accepteurs. On obtient un
semi-conducteur de type P.
Lest électrons et les trous
sont mobiles et les accepteurs immobiles.
Quelque soit le type de
semi-conducteur, les porteurs majoritaires sont 1000 à
10000 fois plus nombreux que les porteurs minoritaires.
L’expression de la conductivité peut alors
devenir :
-Pour les semi-conducteurs de type N:
σ =q (n μn
+ pμp) or
n
μn >> pμp
donc σ = q n μn
-Pour les semi-conducteurs de type P:
σ =q (n μn
+ pμp) or pμp
>> n μn donc σ =q p μp
la jonction PN
Si nous disposons de monocristal de silicium et de
germanium dopé d’une part et d’autre Net
P.
Un premier
raisonnement pourrait nous laisser supposer que les
électrons et les trous vont se recombiner et
équilibrer ainsi le cristal mais ce raisonnement
n’est pas valable car chaque fois qu’un
électron se déplace, il laisse
derrière lui un atome ionisé positif ou
négatif respectivement les donneurs et les accepteurs. Par
conséquent au voisinage de la zone de jonction, les charges
statiques des atomes ionisés vont engendrer un champ
électrique E0,
caractérisé par une différence de
potentiel V0 et une épaisseur d0.
Ce champ va s’opposer au passage des électrons de
la zone N vers la zone P et au passages des trous de la zone P vers la
zone N. il s’établi alors un équilibre
dynamique dans la zone de jonction dépourvues des porteurs
immobiles. Cependant les porteurs minoritaires
dans les mouvements chaotiques peuvent se retrouver dans la zone de
jonction où ils seront
accélérés par le
champ électrique. La tension V0 dépend
de la concentration des donneurs ND, la concentration des accepteurs
dans la zone du type de semi conducteur et de la température.
Avec
V T le
potentiel thermique. En pratique il est de l’ordre de 26 mV
à T = 300 o k.
V 0
est appelé le potentiel de contact.
L’épaisseur de la zone de
jonction dépend de NA et ND
du semi-conducteur
utilisé et de la température.
ε0 : La
permittivité du vide ( ε0=
8.85 F/m)
εr
: La
permittivité relative du semi-conducteur.( εr
= 12 pur le silicium).
E0
= V0 / d0.
VT
= KT / q avec k le constante de Boltzmann.
La
jonction polarisée dans le sens
direct:
Polarisons à présent le cristal avec
une source venant extérieur, le pole positif
de la source étant relié au
semi-conducteur de type P, le négative au semi-conducteur de
type N, il y a alors combinaison des électrons et des trous
de la zone champ. Dans ce cas la jonction PN est polarisée
en sens direct.
La jonction
polarisée dans le sens inverse:
Si
nous polarisons à présent le
cristal sans source extérieur, le pole positif
étant relié au semi-conducteur de type N et le
pole négatif au semi-conducteur de type P. les trous de la
zone P comme les électrons de la zone N reflux vers
l’extérieur du cristal. La zone de
déplétion est épaissit, le courant
dans la jonction due aux porteurs majoritaire est nul. Il existe
cependant un courant
résiduel de fuite dû aux porteurs minoritaire. La
jonction est en inverse.
En
créant dans un monocristal une jonction PN, on
réalise une diode, élément ne laissant
passer le courant électrique que dans un sens.
A: Anode
K: cathode.
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